"Stop à l’insécurité": des commerçants de la Goutte-d’Or affichent leur ras-le-bol sur les devantures - BFMTV

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Des commerçants de la Goutte-d'Or, dans le 18e arrondissement, ont lancé une campagne d'affichage sur leurs devantures pour dénoncer l'insécurité qui grandit selon eux dans le quartier.

"Stop à l'insécurité": c'est le message qu'ont décidé de placarder sur leur devanture des commerçants de la Goutte-d'Or, dans le 18e arrondissement de Paris. Avec cette campagne d'affichage, les gérants de commerces des rues Jessaint, François-Lépine, Stephenson et de la Goutte-d'Or souhaitent exprimer leur ras-le-bol face à l'insécurité qui, selon eux, croît de manière inquiétante dans le quartier.

Plusieurs d'entre eux ont ainsi collé sur leurs devantures des affichettes représentant un panneau STOP. Un geste simple qui vise à dénoncer le climat d'insécurité.

"Il faut dire ce qu'on subi"

Si le confinement leur avait permis d'obtenir un peu de répit au printemps dernier, les commerces illicites ont fait leur retour et les habitants se disent excédés.

"On est nombreux à subir, tous les jours, des violences, des vols, des attouchements pour certaines, déplore Julien, commerçant du quartier qui témoigne auprès de BFM Paris à visage caché, par peur de représailles. Donc il faut le montrer, il faut dire ce qu'on subi. Donc stop."

Avec ces affichettes, les commerçants comme Christian, habitant du quartier depuis 40 ans, veulent interpeller les pouvoirs publics sur la situation à la Goutte-d'Or, où l'homme assure ne s'être jamais senti aussi peu en sécurité.

"C'est un quartier qui tombe dans la délinquance entre les mineurs, les dealers. C’est un quartier de non-droit", juge-t-il.

La police demande des renforts

Les commerçants ne sont pas les seuls à tirer la sonnette d'alarme. Après une accalmie de la délinquance durant le confinement, la police a elle aussi constaté un retour des commerces illicites à la Goutte-d'Or.

"Il y a des jeunes mineurs qui sont étrangers, livrés à eux-mêmes dans le secteur, explique Josias Claude, secrétaire départemental SGP police 75. C'est un vrai fléau."

Selon le policier, "ces jeunes ne sont pas forcément bien pris en compte, ils s'évadent des lieux où ils sont placés et il y a des difficultés pour pouvoir les reconduire à la frontière puisque que ce sont des mineurs".

Ce syndicaliste demande ainsi plus de moyens, et notamment des renforts d’effectifs pour les 500 policiers qui exercent dans le 18ème arrondissement afin d’assurer une présence physique constante à la Goutte-d'Or.

Raphaël Maillochon et Olivier Boulenc avec Juliette Mitoyen

September 04, 2020 at 03:23PM
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